Après cinq ans de travaux, la résidence Saint-Michel de Pas-de-Calais Habitat, longtemps perçue comme enclavée, s’offre une nouvelle identité et se reconnecte au centre-ville d’Arras. Le fruit d’un investissement de 22 millions d’euros.

Située à proximité immédiate des célèbres places du centre-ville d’Arras, la résidence Saint-Michel, témoin emblématique des ensembles collectifs des années 70-80, entre dans une nouvelle ère. Les retards liés à la crise sanitaire du Covid et aux opérations de démolition n’ont pas empêché Pas-de-Calais Habitat de mener à bien ce projet de 22 millions d’euros d’investissement.

L’enjeu principal consistait à désenclaver cet ensemble de 25 entrées desservant plus de 400 habitations. Trente-cinq logements ont ainsi été démolis par écrêtage, de même qu’une galerie marchande vieillissante implantée en pied d’immeuble. Ces choix ont permis d’ouvrir de nouvelles perspectives et d’offrir aux habitants un espace public repensé grâce à l’ajout de chemins piétonniers. Il intègre dorénavant un parvis végétalisé et un ascenseur panoramique reliant directement cette nouvelle “place du village” au parking souterrain.

Le projet s’est avéré particulièrement complexe en raison de la cohabitation entre chantiers et résidents. « Il a fallu conjuguer réhabilitation, démolition, gestion des commerces et aménagement des voiries dans un espace occupé », souligne Vivien Maeght, responsable de la maîtrise d’ouvrage chez Pas-de-Calais Habitat.

Bond énergétique

Au cœur de la transformation, la dimension environnementale a été une priorité. L’opération pilotée par l’agence Dehaene Architectes et l’entreprise générale Cabre, a assuré le passage de deux classes énergétiques, de l’étiquette D à B. Une isolation par l’extérieur, associée à un bardage en aluminium blanc, a ainsi permis d’améliorer significativement les performances thermiques. Dans ce secteur soumis à l’avis des Architectes des Bâtiments de France, une attention particulière a été portée à la mise en valeur de l’architecture d’origine, en conservant les lignes caractéristiques de la préfabrication des années 70.

Les intérieurs n’ont pas été oubliés puisque chaque logement a bénéficié d’une réfection des installations électriques, du remplacement de la chaudière, de travaux de plomberie et de ventilation, mais aussi du remplacement des sols souples et du réaménagement des salles de bains. Les halls d’entrée ont été intégralement rénovés, du sol au plafond, et de nouveaux équipements sont venus enrichir le confort des résidents : locaux à vélos, dispositifs de contrôle d’accès et vidéosurveillance.

Nouveaux services de proximité

La redynamisation du quartier s’est également appuyée sur une offre renouvelée de services et de commerces. Trois cellules commerciales ont vu le jour, dont l’une accueille désormais un point d’information et de médiation multi-services (PIMMS), une autre un cabinet médical. Quant à l’ancienne école du quartier, elle a été transformée en centre social, renforçant ainsi la dimension conviviale et l’accompagnement de proximité. Tout comme le nouveau jardin partagé, nouveau lieu de passage et de rencontres végétalisé

Rédaction : J.D