11, 12, 13 février 2026

À Pornichet, Atelier LÂME signe une réalisation élégante

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À Pornichet, Atelier LÂME signe une réalisation élégante

18-01-2024

Le nouveau cinéma et la salle polyvalente de Pornichet constituent un équipement élégant qui porte la fine signature de l’Atelier LÂME (Angel Menendez et Alexandre Lahyani) créé en 2013. Il s’agit d’un nouvel espace culturel en parfaite harmonie avec l’existant.

 

Le programme consiste à la construction d’un nouveau cinéma ainsi qu’une salle polyvalente pour la commune de Pornichet. L’Atelier LÂME, après avoir étudié minutieusement le contexte, a répondu avec brio aux diverses exigences des instigateurs du projet. Ainsi, la nouvelle salle de cinéma comprend 174 places et se trouve près de la salle polyvalente modulable et accessible depuis le hall commun, à double hauteur, ce qui permet de lier toutes les entités. Un bar ainsi qu’un nouvel espace culturel de 870 m² complètent l’ensemble. Ce dernier se caractérise par la réhabilitation et la conservation d’une maison en pierre existante datant du début du siècle et d’intérêt patrimonial. La nouvelle bâtisse s’ouvre à la fois sur le parvis et sur la cour intérieure.

 

 


 

 

 

Un ensemble harmonieux

Le nouvel espace, dans la globalité, affiche des traits résolument épurés. Tandis que pour la maisonnée, les architectes ont opté pour des menuiseries conservées et repeintes en noir, la construction neuve se pare elle de bois brulé en façade et en toiture. Une certaine harmonie se dégage de l’ensemble qui, d’une part, s’accorde avec le patrimoine existant, et d’autre part, s’insère avec tact dans l’îlot Gambetta.
Il se positionne avec finesse le long de l’avenue de la République, entre la place du marché et l’hippodrome. Notons par ailleurs que seule l’ancienne école primaire de construction récente a été démolie. « Les enjeux du projet étaient multiples : concevoir une architecture minimaliste propre à la fonction du bâtiment, en retraçant les lignes de compositions urbaines de l’îlot Gambetta. Et imaginer un projet qui participe à la proposition culturelle d’envergure, en déployant un programme riche dans un environnement urbain dense avec de fortes contraintes. » déclarent Alexandre Lahyani et Angel Menendez. En rajoutant : « Nous espérons que les Pornichetins sauront s’approprier ce lieu d’échange et de culture qui leur est destiné. »

 

L’extension contemporaine qui se situe à la place de l’ancienne école démolie reprend le gabarit de la maison en pierre, avec une toiture à deux pentes, ainsi qu’une profondeur de bâti équivalente. Son architecture simple et ses traits sobres participent à mettre en valeur l’édifice patrimonial. Deux salles polyvalentes mutualisables se trouvent dans un autre corps de bâti. Celui-ci est érigé au nord-est de la cour intérieure, à la toiture plate et moins haute, et se fait plus discret. Les architectes précisent qu’afin de dégager au maximum la façade de la maison existante sur la cour intérieure, ils ont soigné l’implantation de ces deux salles.

 

 

 

 

 

Le bois brulé, un condensé de qualités

De loin, l’œil du visiteur est attiré par le bardage en bois brulé du nouvel édifice. Les architectes nous expliquent que ce choix fait écho à la coque d’un bateau et rappelle l’image de la boîte noire, en référence au cinéma. Complétement opaque, notamment le long de la salle de cinéma, le bardage est ajouré pour laisser pénétrer la lumière dans le hall commun. L’effet de masse a été adouci grâce à l’existence de tasseaux en bois. Ils servent de tuteurs à des plantes grimpantes, prenant naissance dans une bande végétale de 50 cm d'épaisseur, le long de la façade sur rue. Tandis que côté cour, l’architecture se fait sobre et accueille les deux salles polyvalentes. Cette entité de quatre mètres de hauteur à la toiture plate est traitée en ossature béton et menuiserie bois : un clin d’œil à la minéralité de l’ilot Gambetta. Soulignons que les menuiseries en bois blond utilisées dans tout le projet, offrent un contraste avec le bois brulé. Ce dernier est un matériau pérenne, qui ne change pas de coloration, ne nécessite aucun entretien particulier et est utilisé plus avantageusement au Japon. Les architectes ont préféré l’incorporer dans leur projet pour son rendu contemporain et aussi pour ses diverses qualités. En effet, la technique s’appelle le Shou Shi Ban et consiste à la carbonisation de cette matière millénaire en la rendant inaltérable. De ce fait, le bois est protégé de l’humidité, donc des attaques d’insectes et du développement de parasites. Il possède toutes les caractéristiques du bois, auxquelles s’ajoutent celles du charbon, avec la protection contre les rayons ultra-violets et la salinité de l’air. Le recours à un tel matériau renforce la volonté des architectes de produire une architecture durable et non altérable. Grâce à l’Atelier LÂME, Pornichet possède une réalisation de qualité!

 

Toutes les photos : © Atelier LÂME

 

Rédaction : Sipane Hoh

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